L’abécédaire de la culture sous serre
Pour vous l’expliquer, l’Association d’Organisations de Producteurs nationale « Tomates et Concombres de France » a choisi un abécédaire.
De « A comme Auxiliaires » à « Z comme Zéro traitement ou Zéro résidu de pesticides », l’idée est de vous livrer 26 clés d’entrée pour comprendre la culture sous serre et la manière dont ce modèle agricole permet aux filières des Tomates, Concombres mais aussi Poivrons et Aubergines de France de s’inscrire dans une démarche de progrès.
Au fil de cette page, vous découvrirez comment d’une prise de conscience collective s’est dessinée la nécessité de mettre en œuvre des modes de production conciliant performances de rendements avec respect de l’environnement.
A comme auxiliaires
Alliés des producteurs, les auxiliaires sont des insectes qui luttent naturellement contre les nuisibles susceptibles d’être présents sous serre. Ils permettent de limiter considérablement l’utilisation de produits phytosanitaires.
B comme Bourdon
Le bourdon est un travailleur infatigable ! Il joue le rôle de pollinisateur en transportant les grains de pollen d’une fleur à l’autre.
Grâce aux muscles de ses ailes, il est quasiment le seul butineur à pouvoir s’accrocher à la fleur de tomate pour la faire vibrer et ainsi permettre la pollinisation.
C comme concombre
Le concombre, membre des cucurbitacées (melon, cornichon, potiron, courgette), est l’une des plus anciennes plantes potagères. Originaire de l’Himalaya, mentionné dans les légendes bouddhistes, il a été domestiqué en Chine il y a 5000 ans et s’est rapidement diffusé vers l’Ouest. Des graines datent de 7000 ans avant JC.
D comme Drainage
Le drainage et le recyclage sont des étapes importantes du cycle de l’eau sous serre.
Un cycle bien géré permet de faire des économies d’eau et de nutriments.
E comme Eau
Sous une serre, l’humidité joue un rôle important dans la croissance des plantes.
C’est pourquoi l’eau est un élément essentiel et le contrôle de l’hygrométrie est indispensable. Si un taux trop élevé (plus de 80%) est vecteur de maladies, un air trop sec (moins de 35%) aura également des conséquences négatives sur la qualité de la production.
F comme Fertilisation
Le processus de fertilisation consiste à apporter à la plante les minéraux dont elle a besoin pour se développer.
C’est grâce à leur observation attentive que les producteurs peuvent identifier ces besoins.
G comme Goût
Le gout du légume est une notion complexe influencée par plusieurs facteurs : la variété, l’intensité de la lumière sur le lieu de culture, les soins apportés à la plante (arrosage et nutrition), le stade de la maturité au moment de la cueillette, le délai entre la cueillette et la consommation, et enfin la température de stockage. Contrairement aux idées reçues, le mode de production n’a donc pas d’impact sur la qualité gustative.
H comme Haute Valeur Environnementale
90% des exploitations adhérentes à l’AOP Tomates et Concombres de France sont certifiées HVE.
Cette certification garantit des performances sur plusieurs aspects de la production : biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion de la fertilisation et gestion des ressources en eau.
I comme Irrigation
Pour ne pas gaspiller l’eau, les producteurs utilisent un système de goutte-à-goutte automatique et localisé qui permet de maîtriser l’irrigation des plantes en alimentant seulement leurs racines.
L’eau utilisée pour irriguer les plants est enrichie d’éléments fertilisants, de minéraux et d’oligo-éléments.
J comme Jeunes plants
Les producteurs ne sèment pas de graines, ils reçoivent des jeunes plants. Ce sont des producteurs de plants spécialisés qui sèment les graines et élèvent les différents plants. Ces jeunes plants sont ensuite livrés aux producteurs pour être installés en serre par les producteurs.
K comme Kilogrammes
Le rendement sous serre est dépendant de plusieurs paramètres. Alors que la lumière joue un rôle important dans la production de concombres, le rendement des tomates dépend essentiellement des variétés. Il est ainsi en moyenne de 27kg/m² pour les tomates cerises, 60kg/m² pour les tomates grappes et 47kg/m² pour les tomates anciennes. (Source : AOP Tomates et Concombres de France/CTIFL 2016/2017).
L comme Lumière
La lumière est indispensable au développement des légumes. Lors de la photosynthèse, c’est en effet elle qui transforme le dioxyde de carbone et l’eau en glucide, permettant ainsi à la plante de pousser et de produire des fruits.
La surface vitrée de la serre et les bâches blanches installées sur le sol visent à fournir une luminosité naturelle maximale. Certaines serres sont équipées de verre diffus, qui augmente considérablement la transmission lumineuse.
M comme Macrolophus
Le macrolophus est une punaise utilisée dans le cadre de la Protection Biologique Intégrée. L’avantage du Macrolophus est qu’il s’attaque à plusieurs ravageurs de cultures. Aux côtés de l’encarsia formosa, une microguêpe, elle permet de lutter contre la mouche blanche, qui fait partie des principaux ennemis des producteurs de tomates.
N comme nettoyage
Chaque année avant la mise en place de nouveaux plants, les serres sont totalement vidées et nettoyées pendant trois à quatre semaines. Cela s’appelle le vide sanitaire. Les déchets végétaux sont alors récupérés et compostés.
O comme organisation de producteurs
L’AOPn Tomates et Concombres de France est une association d’Organisations de Producteurs nationale reconnue par le ministère de l’Agriculture depuis 2008. Elle regroupe 22 adhérents, soit environ 500 producteurs tournés vers l’avenir.
P comme Protection Biologique Intégrée
La Protection Biologique Intégrée (PBI) est une méthode naturelle de préservation des cultures. Elle consiste à introduire des insectes utiles pour protéger les plantes en luttant contre les ravageurs. Elle permet aux producteurs de limiter considérablement l’emploi de produits phytosanitaires.
Q comme Qualité
Proposer aux consommateurs des produits de qualité est l’un des principes fondamentaux de l’AOPn Tomates et Concombres de France. Ses adhérents produisent selon un cahier des charges et une charte qualité commune à tous et reposant sur quatre pôles d’engagement : le développement de la PBI, la protection des ressources en eau, la valorisation ou l’élimination des déchets de culture et enfin les bonnes pratiques d’hygiène et la traçabilité des produits. Des contrôles qualité sont par ailleurs réalisés à chaque étape, et les sites de production et de conditionnement sont régulièrement audités et visités.
R comme Récolte
La récolte des tomates et des concombres se fait à la main selon une échelle colorimétrique professionnelle pour s’assurer de la maturité des légumes et ainsi garantir une fraîcheur optimale aux consommateurs. Si la récolte des concombres commence fin février, celle des tomates s’étale de mars à mi-novembre.
S comme Support de Culture
La méthode de culture raisonnée hors sol repose sur l’utilisation de supports de culture composés de roches volcaniques ou de fibres organiques naturelles (écorce, tourbe, enveloppe de noix de coco broyée…). Ces substrats présentent plusieurs avantages puisqu’ils sont d’une part recyclables et d’autre part neutres et inertes, ce qui évite le développement des champignons parasites et des bactéries.
T comme Tomate
Le mot « Tomate » est une déformation du mot « Tomalt », mot Nathuatl, langue des Aztèques au Mexique.
La première attestation de « tomate » en français date de 1598 dans la traduction de l’ouvrage de José de Acosta, Historia natural y moral de las Indias, par Robert Regnauld.
« Tomate » n’est entré dans le dictionnaire de l’Académie française qu’en 1835, le fruit s’est longtemps appelé pomme d’amour ou pomme d’or.
U comme Unis
Les 500 producteurs de tomates et concombres de France rassemblés au sein de l’AOP sont unis dans une démarche visant à répondre aux préoccupations des consommateurs : des exigences liées à la santé et à la naturalité, à la transparence, à la proximité géographique et humaine et aux modes de consommation en pleine mutation.
V comme variétés
Cerise, allongée, ronde, charnue, cocktail… Il existe plusieurs milliers de variétés de tomates, soit autant de formes que de textures et de saveurs différentes.
W comme Watts
En ayant recours à la cogénération, les producteurs utilisent la même quantité d’énergie pour produire à la fois de l’électricité et de la chaleur. En effet, le moteur de ce système produit d’une part de l’électricité injectée sur le réseau électrique public et d’autre part de la chaleur récupérée pour chauffer l’eau qui repart en circuit dans les serres. Dans la région Nantaise, l’utilisation de la cogénération permet de fournir en électricité plus de 300 000 personnes.
X comme XXIème siècle
Afin de relever les enjeux du XXIe siècle, les producteurs de l’AOPn Tomates et Concombres de France et leurs partenaires veillent à développer des techniques culturales toujours plus innovantes. La modernisation des parcs de serres et la généralisation de techniques innovantes (écrans thermiques mobiles, intégration de température…) visent à réduire les consommations en énergie et en eau.
Y comme #Yummi
Qui a dit que le végétal ne pouvait pas être #yummy ? Tout en fraîcheur et en couleurs, les tomates et concombres de France savent nous mettre l’eau à la bouche d’un simple coup d’œil. Mais pourquoi #yummy ? L’interjection « Yummy » est en fait dérivée de l’onomatopée « yum », qui reproduit – à peu près – le bruit que l’on peut faire en mangeant quand on se régale. Si « yum » peut se traduire par « délicieux », « yummy », lui, signifie tout simplement « miam ! » D’où son association, sur les réseaux sociaux pour souligner le caractère appétissant d’un plat.
Z comme Zéro traitement
ou Zéro résidu de pesticides
Engagés dans une démarche de progrès et grâce à la PBI, les producteurs de l’AOPn Tomates et Concombres de France ont adhéré au plan Ecophyto 2018. Lancé en 2008 à la suite du Grenelle Environnement et piloté par le ministère de l’Agriculture, ce programme de grande envergure vise à tendre progressivement vers le « zéro traitement », tout en maintenant une agriculture performante en quantité comme en qualité. Acteurs de la transformation agricole, les producteurs sont d’ores et déjà en mesure de proposer des tomates et des concombres qui présentent « Zéro Résidu de Pesticides ». Un engagement fort pour répondre aux attentes des consommateurs.